Nicolas Joseph Cugnot

Anonyme, Maison natale de Nicolas-Joseph Cugnot, 
rue Notre-Dame à Void, Photographie, avant 1988.
Nicolas-Joseph est né le 26 février 1725 à Void, village du royaume de France depuis 1648. Il est l’aîné d’une fratrie de treize enfants, tous nés à Void, dans un milieu de notables. Son père est procureur fiscal en la prévôté de Void en 1729.

Il aurait effectué ses études au collège de bénédictins du Breuil à Commercy.
La tradition dit qu’il fut remarqué très tôt pour ses dispositions pour les mathématiques et le dessin.
Lors de recherches dans les archives, aucun document concernant son éducation et sa formation en génie civil n’a été trouvé.

Vers 1749 Nicolas-Joseph Cugnot est admis dans la brigade du génie des Pays Bas autrichiens*, où il sert comme « conducteur de travaux ». 

*Territoire correspondant actuellement à la Belgique et au Luxembourg

Charles de Lorraine, Brüssel den (Bruxelles le 5 juin 1752), 
extrait, Archives Vienne, Hofkriegsrath, Exepedit Nr356.
Une place de sous-lieutenant étant vacante, il est recommandé par le frère de l’empereur François Ier, le prince Charles-Alexandre de Lorraine, gouverneur général des Pays-Bas. Chargé de la réorganisation du corps des ingénieurs militaires de l’armée autrichienne, celui-ci écrit de Bruxelles à Vienne :
« Pour le remplacement du sous-lieutenant Steler, il se trouve chez moi un individu nommé Cugnon (sic) natif du duché de Bar, âgé de 27 ans : ce Cugnot qui a beaucoup de connaissances en physique, géométrie, architecture militaire, mécanique, à la fois théoriques et pratiques, a de plus une bonne conduite et est de bonne volonté, et fait preuve par-dessus tout d’une application extraordinaire. Je l’ai gardé depuis longtemps auprès de moi et je l’ai soldé moi-même, avec l’intention de l’intégrer dans le corps dès la première occasion et je serais d’avis de lui donner la place de sous-lieutenant de Jamez et de compléter la brigade avec un sujet plus jeune. Je laisse toute fois le Conseil de guerre Impérial faire la proposition à sa Majesté Impériale et prendre la décision ... »

1725

Naissance de Nicolas Joseph Cugnot à Void, village du Royaume de France.

1749

Cugnot est admis dans la brigade du génie des Pays-Bas autrichiens.

1752

Le 28 juin 1752, Cugnot est nommé sous-lieutenant dans l’armée autrichienne.

1762

Il donne, en 1762, l’invention d’une nouvelle fixation d’une planchette d’arpenteur.
Cette planchette est posée sur un trépied servant aux relevés topographiques sur le terrain. Cette nouvelle fixation, « d’une si grande utilité qu’elle a été adoptée par les Ingénieurs du Royaume » (de France).

1763

1763, Cugnot rentre à Paris où il enseigne les mathématiques à l’Arsenal*, tout en travaillant à la construction de sa « voiture à feu ».

*Un arsenal est un dépôt de matériel militaire et d’armes

1766 / 1778

De 1766 à 1778, il rédige et fait éditer trois ouvrages, qu’il signe : « par M. Cugnot, ancien Ingénieur au Service de S.M.I.R. & A.* » 
En sa qualité d'ingénieur militaire, Cugnot rédige et fait éditer, « avec approbation et privilège du roi », trois ouvrages de technologies militaires qui rencontrent une certaine notoriété dans les milieux militaires et lui permettent de se faire connaître.
Son livre « La Fortification de Campagne » est traduit en allemand et publié à Berlin en 1773 et dans « Théorie de la fortification », 
Cugnot rédige la « Description d'une nouvelle planchette avec la manière de s'en servir ».

*« Sa Majesté Impériale Royale & Apostolique »

1775

À la fin de 1775, il est chargé par monsieur le comte de Saint-Germain, ministre de la guerre de 1775 à 1777, de composer un cours *, pour l’usage des élèves des nouvelles écoles militaires
Ce projet de plan des études est abandonné suite à la démission du ministre.

*Réforme du règlement d’exercice et de manœuvre de l’armée royale.

1779

En 1779, il obtient un brevet d’une pension annuelle de 600 livres : « le sieur Nicolas-Joseph de Cugnot, ingénieur mécanicien à Paris, né (...) laquelle pension a été accordée sur le trésor royal le 6 novembre 1779, 
en considération des découvertes qu’il a faites pour le service de l’artillerie ».

1792

En 1792, craignant les révolutionnaires, Cugnot émigre à Bruxelles
… peut être chez son frère Jean-Claude, lieutenant d’artillerie dans l’armée autrichienne. Il perd sa pension, supprimée par la Révolution.

1798

Il rentre en France en 1798. Le ministre de l’intérieur rétablit sa pension, portée à 1 000 francs, sur recommandation de l’Institut de France.* 

 *l’Institut de France, créé le 25 octobre 1795 par la Convention, contribue au perfectionnement 
et au rayonnement des lettres, des sciences et des arts.

1804

Nicolas-Joseph Cugnot décède à Paris, sans descendance, le 2 octobre 1804 
(10 vendémiaire an XIII de la République), âgé de 79 ans, sans indication du lieu de sépulture.
Il n'existe aucun portrait de 
N.-J. Cugnot
Extrait, Acte de décès de N-J Cugnot, ingénieur, homme de lettres et pensionnaire de l’État, déposé par M. Merlin notaire à Paris en 1872, Archives reconstituées de la ville de Paris

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